— Textes inspirés —

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La baie, imprudence

(:table border=0 cellspacing=0 cellpadding=0 class=poetab:) (:cellnr class=poedeb:) (:cellnr class=poetxt:)Je suis l'oiseau qui voit la toile,
qui voit le sable, qui voit le Mont.
Je vole au-dessus et le contourne.
Au sol, fourmi d'humains,
vous suivez votre ligne de marche,
les uns devant les autres,
les uns derrière les autres.
Avancez le pas ! Avancez le pas !

Je vole et vous survole.
Vos petits pas vous rapprochent.
Vu d'en haut, vous rampez à mesures comptées.
Pressez le pas ! Pressez le pas !

Je vole, je vous survole.
Plaisir de la nature partagée…
le cheval de marée se fait grondement.
Courez ! Courez vers le Mont bientôt isolé !

La ligne devient floue,
l'un tombe, l'autre le relève,
l'eau vous harcèle.
Au pas ! Au pas ! A la nage les humains !

D'un confrère de fer, il enlacera et vous emportera,
et nous volerons ensemble,
Rescapés de la baie, conscients de votre imprudence. (:cellnr class=poefin:) (:tableend:)