— Texte inspiré par un tableau — 049 —

Séleina

C’est jour de marché à Cusco

(:table border=0 width=100% cellspacing=0 cellpadding=0 class=infotab:) (:cellnr class=infott:) (:cell class=w10:) (:cell class=border-top:) (:cellnr class=infott:)Réflexion et inspiration : (:cell class=w10:) (:cell class=c1:)Rencontre avec un tableau (:cellnr class=infott:)Principe : (:cell class=w10:) (:cell class=c1:)- (:cellnr class=infott:)Contrainte : (:cell class=w10:) (:cell class=c1:)- (:cellnr class=infott:)Date : (:cell class=w10:) (:cell class=c1:)Avril 2014 (:cellnr class=infott:)Longueur du texte : (:cell class=w10:) (:cell class=c1:)1678 (:cellnr class=infott:)Nombre de mots : (:cell class=w10:) (:cell class=c1:)267 (:cellnr class=infott:) (:cell class=w10:) (:cell class=border-bottom:) (:tableend:)

(:table border=0 width=100% cellspacing=0 cellpadding=0 class=poetab:) (:cellnr class=poedeb:) (:cellnr class=poetxt:)C’est jour de marché à Cusco,
Des jeunes femmes Ashanincas, paysannes, chapeaux hérités du colon britannique vissé sur leur tête, jupes aux couleurs chatoyantes, s’en vont marchander âprement le produit de leur récolte et leur artisanat.
Bien sûr, des touristes affectés les prendront en pitié pour le mal que leurs ancêtres espagnols leur ont fait en les projetant dans la misère d’un peuple déchu.
Cela ne les empêchera pas d’acheter une poterie à l’effigie de la Pachamama pour quelques sols péruviens, monnaie difficilement arrachée.
Bien sûr, de riches américains fortunés les dévisageront avec dédain, ils sont totalement étrangers à la connaissance de ces graines rondes alimentaires issues de la plante quinoa.
Ils se rabattent alors sur quelques grammes de maïs aux graines bleues et rouges, achetées pour un prix lui aussi négligeable.
Bien sûr, des mariés chinois, unis aux pieds du volcan Misti à Arequipa, seront curieux d’une dégustation hasardeuse de petits cochons d’Inde grillés.
Ils promettront par ailleurs d’implanter une industrie chinoise de production à la chaîne de figurines incas qui feront concurrence à l’artisanat amérindien.
Les femmes, fières de leur culture plurimillénaire déclineront l’offre alléchante.
Leurs visages à la peau ocre rouge burinée et aux yeux aiguisés se montrent déterminées, perçant les mauvaises intentions des touristes.
La journée a été dure, les gains insuffisants mais les jeunes commerçantes conservent leur orgueil et rentrent dans leur foyer à pied, à une trentaine de kilomètres de Cusco, masures perchées à six mille mètres d’altitude.
Demain sera une rude journée, les vigognes et alpagas attendent la transhumance.

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