Ma rue est une rue qui s’ennuie Je ne suis pas son ami Ma rue aime le béton Alors j’ai des fleurs au balcon Ma rue donne envie de voyager Comme il n’y a rien à glander Ma rue aime les chats Ils sont nourris par une gentille dame Ma rue est bruyante Elle force à s’enfermer… Dans un imaginaire peuplé de merveilles Ma rue est propice à se scléroser Alors je m’habille le cœur de mensonges Mais il y a aussi en songe… Des histoires ambitieuses
Ma rue connaît pas grand-chose Elle n’a pas de bateau à son port Elle n’a pas de distraction Elle s’est isolée comme un naufragé Qu’est-ce que j’attends pour déménager ? Il y a une amie à qui je tiens Elle est vraiment formidable Même si je suis en retard d’une guerre avec elle Ma rue se fout bien de ma gueule Alors je suis preneur d’idées neuves Car je n’aime pas demeurer sans âme Ma rue n’est pas inspirante Il n’y a pas de souffle de vie C’est une terre sèche comme je vous le dis C’est un vent révolutionnaire qui souffle
Ma rue est tellement laide Que je cherche à l’embellir… Le problème c’est qu’il y a des choses à voir Dans ma rue qui au fond m’est invisible Si quelqu’un connaît les secrets de beautés Qu’il ne me laisse pas tellement ignorant Qu’il me montre des choses invisibles à l’œil nu Comme l’amour, la passion, l’aventure, la poésie Ma rue n’est pas curieuse Elle est bête comme un pied Si un jour vous l’arpentez Vous devinerez bien comment elle est Si vous ne la remarquez pas au passage C’est que vous avez préféré la plage La mer réveille des images sans nuages
|