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— Romans — 006 —2021

Axaence

Les 321
Chapitre 1
6 septembre 2013

Réflexion et inspiration : Le thème final est issu d'un drame survenu à ma famille. La mémoire des faits est issue des souvenirs de ma mère, 89 ans. Le lieu des évènements est Le Havre, ma ville natale et de résidence.
Thème : -
Principe : Roman séquencé en chapitres et Journées. Le temps est un élément important du déroulement de l'aventure.
Contrainte : De nombreuses recherches sont indispensables
Durée : -
Date : ©2013, Novembre
Recueil : 2021
Longueur du texte : 16184
Nombre de mots : 2852
Statut : ==========++En cours ++==========
Collection : Roman


8h00.
Vendredi.

Alioth est "un peu" médium, "beaucoup", diraient ceux qui le côtoient. Il aime être modeste : "un peu" lui suffit.

Cette nuit, Alioth a fait un rêve étrange, il doit impérativement réaliser une séance de spiritisme… avec des inconnus ! Les personnes qui lui sont habituelles sont exclues.

Alioth s'interroge.

— Pourquoi ? Pourquoi cet interdit est-il impératif, essentiel ?

Son rêve naviguait entre cauchemar et réalité. Non seulement, il doit s'entourer d'inconnus mais les augures ne sont pas bonnes, voire difficiles.

Alioth relit ses notes. Il a pris l'habitude de transcrire ces rêves dès son réveil : il pose le pied par terre, prend le crayon et le cahier qui sont sur sa table de chevet et il transcrit. Ses compagnes d'une nuit trouvent cela étrange, mais pour elles cela va avec le personnage. Pour lui, les brumes du sommeil s'envolent avec le souvenir de ses rêves : ce sentiment diffus d'un moment important qui se dilue dans l'éveil matinal.

Alioth cherche une solution.

— Comment trouver des étrangers pour une séance de spiritisme ?

La tâche sera rude.

— Comment ? Comment ? Comment ? Une idée … ?
— Non. OK ! P'tit dej !

Alioth traîne des pantoufles, profite de ce moment de lascivité propre au corps endormi. Lait. Café. Micro-ondes. Pain. Beurre. Couteau. Bol. Ouvrir la porte.

Aller chercher le journal.

— Prêt.
— Quel agréable moment.
— Surtout quand on est seul.

Se curer le nez. Se gratter le postérieur sans oublier les roubignoles. Crunch. Crunch.

— Tiens les sourcils aussi ont la gratouille du matin.

A chaque petit-déjeuner, Alioth se dit qu'un peu de courage lui permettrait d'avoir une excellente baguette chaude.

— Pourquoi le livreur de journaux ne livre-t-il pas les baguettes en même temps ?

Il s'aperçoit de la futilité de son questionnement, mais de si bonne heure…

— Ah ! J'ai la réponse : la taille de la boîte à lettres. Il faudrait en fabriquer une pour les baguettes : longue, ronde…

Alioth se lève instantanément.

— Nom d'un petit pois (ne jamais offenser Dieu), c'est comme ça que je vais les trouver : Les petites annonces ! YES ! YES ! YES !

Le chat est furieux.

— Maoooh ! Me déranger brutalement, moi ! Déjà qu'il ne me connaît pas le matin !

9h00.

Alioth range sa cuisine. Attrape son journal et se dirige vers son bureau… bordélique… Alioth le regarde d'un air dubitatif.

— Il va falloir que je le range, quand même !

Dominique, sa femme de ménage (adorée), sa Nanou, vient aujourd'hui. Elle le couve comme son fils… qu'elle n'a pas eu. Elle connaît Alioth, grand gaillard de 30 ans, depuis qu'il est petit. Elle n'a pas été sa nourrice, mais elle a pour lui des sentiments filiaux, protecteurs. L'affection mutuelle qu'ils ressentent laisse une grande place pour la bougonnerie de Dominique. Les parents d'Alioth, victime d'un drame quand il avait 17 ans, ont rapproché ces deux âmes solitaires.

— Ranger, classer… et ne plus rien retrouver, dit Alioth avec lassitude.

Contrairement à beaucoup de personnes, le bordel le rassure. Alioth est pensif :

— Peut-on dire que c'est un toc ?

Pour la première fois, Alioth est confronté à l'écriture d'une petite annonce. Il n'a jamais eu à faire de publicité ; tout juste quelques participations à des salons, surtout pour rencontrer des confrères.

Il ouvre le journal à la page recherchée, rubrique "Contact", commune aux recherches d'âmes sœurs, voyants et médiums.

Il lit.

Il est catastrophé…

Plus sa lecture avance, plus il se rend compte qu'une présence dans cet espace passera inaperçue, elle ressemblera aux recherches de vie à deux.

Quant aux annonces de ses confrères… Il est abasourdi… voilà pourquoi il ne lit jamais cette page… déprimante !

— Jamais je ne pass erai ce type de texte racoleur : cabinet de voyance, professeur x… Je rêve ! dit Alioth, un brin de dépit dans la voix.

Il se met à déclamer en mode camelot.

— Spécialiste des problèmes dans TOUS les domaines, travail rapide et efficace à cent pour cent, paiement après résultat, alors ma bonne dame, qui qu'en veut, qui qu'en veut, un travail pour le prix deux…

Il reprend plus sérieux :

— Je préfère un encart, il faut que cela se voit… Je ne veux pas être confondu avec certains. Nous ne faisons pas le même métier. Je dois trouver ceux qui doivent m'assister ! Est-ce que ces réponses sont implicites, prévues par le destin ? Dans le doute, ce que je vais faire doit être parfait ! Je ne peux manquer le coche, il me faut des participants…

Il répète un brin anxieux :

— Il me faut des gens sérieux pour cette séance !

Alioth a le net pressentiment qu'il prend la bonne décision. Il commence un brouillon (fig. 1). Il écrit, il biffe, il ajoute des détails, il réfléchit, il réécrit…

10h00.

Un doute assaille Alioth.

— Comment être sûr que le texte est bon ?

Sans hésiter, il téléphone à Varmusse, son mentor, son parrain bienveillant. Tout d'abord pour l'entretenir de sa prémonition, mais ensuite pour s'assurer qu'il ne manquera pas ses objectifs. TOUT lui semble tellement important !

Il prend son smartphone, tape son code secret, va dans sa liste "intime" et d'un doigt assuré, choisit "Varmusse" ; une sonnerie, deux sonneries. Il était près du téléphone, deux sonneries c'est un record. La voix de Varmusse est un peu affolée :

— Alioth, j'attendais ton appel, tous mes sens sont en action ! Qu'est-c'qui t'arrive ?

Alioth est surpris sans l'être vraiment, leur osmose est un ravissement. Alioth tente de le rassurer :

— Tout doux… Tout va bien ! Fais gaffe à ton cœur… Tu t'assieds d'abord et après je te raconte.

Il entend Varmusse qui souffle longuement pour s'apaiser.

— FF Fffffff… FF Fffffff… FF Fffffff…

La voix d'Alioth est apaisante.

— S'il te plaît, du calme, tout est ok. J'ai juste fait un rêve !

Bien qu'au téléphone, il comprend que Varmusse vient de se lever brusquement.

— Un rêve ? J'ai paniqué pour un rêve ?

Varmusse prend un instant pour décompresser

— Ton stress, c'est mon stress ! Je croyais… J'ai imaginé… Ç'avait l'air super important ! Explique-toi. J'imagine TOUT à cet instant !

C'est Alioth maintenant qui s'assied, cet homme l'étonnera toujours. Son hypersensibilité le scotche !

Comme c'est bon de l'avoir pour ami et mentor : la seule personne à qui il peut tout dire… avec Salomon et Bavard. Mais avec Varm il peut discourir et s'assurer qu'il prend les bons chemins.

Alioth essaie de rassembler ces impressions du réveil qui commencent à se dissiper.

— En fait, je crois que c'était une prémonition. A cet instant c'est devenu flou quant au sentiment d'urgence, c'était comme si ma vie en dépendait. Je vais te relire mes notes…

Varmusse est fébrile, une aventure commence, il lui répond, impérieux :

— Pas la peine, j'arrive !

Il prend une voix enjouée et s'exclame.

— Encore une prémonition ! C'est encore mieux qu'tes chasses aux trésors, tes âmes perdues ! J'veux pas manquer ça.

Joyeusement, il commente ce qu'il fait.

— J'ai d'jà pris mon manteau, mes clefs, j'ferme la porte… dix minutes en voiture et j'suis là…
— Attends, on peut régler ça au téléphone ! répond Alioth.

Varmusse a déjà fermé sa porte, le tuit-tuit déverrouille les portières de sa voiture.

— Tutututtt, on n's'amuse pas si souvent qu'ça à mon âge, j'raccroche ! Pas d'téléphone au volant ! répond Varmusse.
— Et voilà, il a raccroché !

L'impatience d'Alioth est à son comble, il voulait des réponses tout de suite.

— Dix minutes !

Il sait que le temps passé à attendre s'étire indéfiniment

— On se calme, je suis trop dans l'immédiat : dix minutes c'est le temps qu'il me faut pour lui faire son chocolat-vanille-poivre à l'ancienne. Il mérite d'être dorloté cet entêté…

Alioth déclame et le chat, son public, semble écouter un cours magistral.

— Recette de cette boisson chaude, stimulante et réconfortante : Je casse en petits carrés ma plaquette de chocolat noir, noir comme Salomon.

Bavard participe aussi

— Chat noaaaarrr… Baazaaaaard…

Alioth sourit, il se sent léger comme l'air.

— Ca marche aussi avec le chocolat au lait, mais pas avec le blanc.

Tout en exécutant les gestes, il se souvient de la voix de sa mère, si douce : nostalgie et magie du souvenir !

— Au bain-marie…

Il tourne la tête vers Salomon façon plaisantin.

— bonjour Marie…Il reprend.
— Je fais fondre le chocolat. Quatre tours de moulin à poivre. Le tout fond comme quand on embrasse sa maman : de bonheur. Un brin de crème pour une bonne liaison, un demi-litre de lait ajouté doucement pour créer l'harmonie des saveurs et une bonne dose de vanille selon les goûts.Ce n'est plus une boisson, c'est un mémorial de sensations.

Toujours dans l'attente de l'arrivée de son ami, Alioth relit ses notes, Varmusse a également ressenti cette urgence macabre, ce mal-être qui avait envahi son réveil !

Enfin ! Les trois petits coups de sonnette. Varmusse entre, serre chaleureusement Alioth dans ses bras. Plus la bise, une fois, deux fois, trois fois. Alioth se plie au rituel.

Varmusse lui demande immédiatement ses notes. Alioth les lui tend. Son ami est teint d'impatience. La lecture le laisse sur sa faim.

— C'est tout ? T'as pas beaucoup de détail…

Alioth sourit devant l'excitation de Varmusse, il n'a pas pris le temps de défaire son manteau et il est déjà dans les starting-blocks.

— On se pose d'abord. Donne-moi ton manteau, je vais le suspendre. Va dans mon bureau : j'ai fait ton papy-choco préféré, il t'y attend.

Pendant qu'Alioth croche le par-dessus, Varmusse voit le brouillon de l'encart. Il le lit.

— Tu vas t'faire de la pub, c'est une première ! Quelque chose ne tourne pas rond aujourd'hui !

Alioth se presse pour aller s'asseoir, lui aussi.

— Si cela ne te fait rien, je vais commencer par le début.

Il va doucement, lentement pour le titiller.

— En un, je rêve… En deux, je rédige mes notes… remarque, je me suis assis entre-temps, je n'écris pas bien allongé… En trois…

Varmusse n'en peut plus d'impatience, il admoneste Alioth d'un ton ironique.

— Va plus vite, j'ai les racines qui poussent.

Alioth d'un ton farceur.

— Je reprends, en un…

Varmusse, amusé tout de même s'exclame.

— Ah non ! En trois !

Bon enfant, Alioth lui répond.

— En trois, j'étais dans le brouillard complet, tu me connais : le matin, je ne vaux rien !… Le midi, c'est parti !… Et le soir, c'est le savoir !…

Il le regarde, narquois. Varmusse, un sourire aux lèvres lui fait un signe de la main signifiant "tu vas en prendre une" (de gifle).

Alioth se redresse sur sa chaise, roule des épaules, fait grincer ses articulations.

— OK soyons sérieux, mais cela m'a décontracté, j'étais très tendu ! En trois, en lisant le journal, l'idée d'une petite annonce. En quatre, en lisant les petites annonces, l'idée d'un encart. En cinq, je rédige, je reprends, je réécris. En six, j'ai eu envie de ton avis.

Varmusse lui répond.

— Tes notes sont détaillées sur l'ambiance, et c'est c'que j'ai ressenti moi aussi ! J'en avais froid dans le dos ! Mais sur les faits, les images ! C'est quoi ces descriptions bizarres ? Si je n't'savais pas sain d'esprit, ça paraîtrait déplacé voire désaxé !

Varmusse énumère d'un seul trait les notes d'Alioth.

— Clou, bois, sexe de femme dans lequel on entre, noir, souffle froid, bruit d'une goutte qui tombe (comme en spéléologie), écho des bruits… plaintes, hurlements, "tortures ?", chaînes, chariot de fer !

Il lève les yeux vers Alioth.

— Qu'est-c'que t'as pris hier ? Tu t'es mis à la drogue, à l'alcool ? T'es plus écolo ?

Varmusse tourne la page du cahier à spirales.

— La voix ? Qui c'est la voix ? Homme ? Femme ?

Alioth, les yeux dans ses souvenirs.

— Plutôt comme une chorale, plutôt adulte, ni homme, ni femme, un ensemble de voix qui se faisaient écho. Comme un chœur disant les mêmes mots en décalé :
— «nbsp;Contacte-les.nbsp;»

Le tout dans une impression de halo, de lumière lointaine au centre d'un entonnoir, et des mains au premier plan qui en surgissent, cherchant à atteindre je ne sais quoi.

Varmusse veut plus de détails.

— Tu dois contacter des esprits ? Alioth bouge la tête négativement.
— Non, ce dont je suis sûr, c'est … ce sont des personnes vivantes que je dois trouver, avec qui je dois faire une séance de spiritisme. Je n'ai pas d'information, ni de pressentiment quant à ceux qui doivent être présents lors de cette séance. Pour l'instant c'est la tenue de la séance qui m'apparaît comme importante !

Alioth lui tend le brouillon de l'encart.

— C'est sur ce texte que j'aimerai avoir ton avis. Je ne dois pas me tromper. Varmusse boit une gorgée de chocolat, expire à fond, se concentre sur ce qu'il lit, tout en tenant compte de ce qu'Alioth vient de lui dévoiler. Un instant de pur silence. Le Chat en profite pour se frotter à la jambe de Varmusse, en ronronnant des "qu'il est bon de te revoir", forts et apaisants.

Tout en lisant, jaugeant, imaginant le lecteur, Varmusse fait des papouilles dans le cou et derrière les oreilles du chat, il lui dit d'une voix ronronnante.

— Salomon… c'est sympa d'être accueilli comme ça, t'es l'plus beau des chats. T'as encore pris des rondeurs ! Croquettes ou souricettes ?

Salomon grimpe sur ses genoux pour s'y lover confortablement. Varmusse regarde ce chat qui le prend pour un beau coussin. Varmusse lui chuchote.

— Moi c'est petit plat, t'as toute la place qui t'faut ! Promis, j'ferai pas d'régime !

Alioth ronge son frein et attend patiemment. Varmusse revient à sa lecture.

— J'ai rien à redire ! C'est pour quel journal ? Tu espères combien de réponses ?

Alioth n'y a pas vraiment réfléchi.

— J'ai vu près d'une dizaine de mains. Je n'ai pas pensé à les compter. Tu crois que c'est important ? Un indice aurait été glissé dans ma vision ?

Varmusse, réfléchit.

— Si c'était important, le chiffre aurait été cité, clairement. Une séance de spiritisme à cinq ou six, c'est déjà beaucoup ! Ça demande du temps de contacter tous les défunts !

Alioth, sûr de lui, rétorque.

— D'emblée, d'instinct, le chiffre sept me vient à l'esprit, il faudrait 5 personnes, plus toi et moi, cela fait sept. Ca t'intéresse, je suppose, de m'assister ? J'aurai certainement besoin de ton expérience et aussi de ta sagesse !

Varmusse répond séance tenante.

— Vendu, mon gars. Téléphone au Journal pour la passer ton annonce !

Le chat ronronne de plus belle.

Au loin, dans une autre pièce on entend une voix.

— Salomon, chat qui ronronne ! Salomon, chat ronronne trop !

15h00.

Alioth est allongé sur le canapé. Le chat est en boule sur son coussin. Bavard picore un tableau en liège, chaque morceau enlevé est mis dans un bol, Alioth apprécie son passe-temps, Bavard en est muet de concentration. L'atmosphère est détendue. Le double coup de sonnette de Dominique retentit. Elle entre avec toute sa jovialité.

— Bisous, bisous, les nounours.

Elle lisse les petites plumes de la tête de Bavard qui se redresse de plaisir. Elle se met à parler à la mode "corbeau".

— Bisous, bisous, Bavard.

Le chat ronronne en se frottant généreusement. Dominique le prend dans ses bras.

— Ronron, Salomon, gentil garçon.

Les papouilles le font miauler de bonheur par petits coups secs :

— Mui, Mui, miama…

Dominique se tourne vers le corbeau.

— Le chat parle Bavard, c'est toi qui lui apprend ?

Alioth n'a pas bougé de son canapé.

— Je vais aboyer, si c'est le seul moyen pour qu'on s'intéresse à moi.
— Il ne dort pas le grand garçon ! Si tu veux que je te dise bonjour en premier…

Elle repose Salomon, elle avance à pas de loups, comme pour un enfant à qui une histoire est mimée.

— Au premier coup de sonnette, tu vas à la porte, tu me présentes ta joue et tu l'auras ta bise avant tout le monde.

Arrivée au canapé, elle attend debout.

— Si tu veux la bise, tu te lèves… à ton âge, fini la bouderie !

Alioth se lève et l'étreint.

— Ma Nanou à moi !

Et il lui plaque deux bisous sonores sur la même joue.

— Bon, les mignonneries sont accomplies. Au boulot ! Chouette, tu as rangé ton bureau, je vais pouvoir le bichonner.

Elle se met à faire virevolter les éponges, les chiffons…

— Qu'est-ce que tu lis en ce moment ?
— Je relis Nostradamus.
— Ce bouquin a l'air très vieux.
— Moi aussi quelquefois ! Surtout après quelques caprices.


 

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