Sites amis
Tous les textes présents sur ce site sont protégés par les copyrights de leurs auteurs respectifs
|
|
|
|
Historique de Romans.Les-321-ch1-8-septembre-2013
Cacher les modifications mineures - Affichage du code
dimanche 06-avril-2014
par Kisqo -
Lignes 1-3 Modifiées:
en:
Chapitre 1 8 septembre 2013
Date : ©2014, Janvier
Longueur du texte : 6955
Nombre de mots : 1228
2h00.\\
Lignes 23-24 Modifiées:
Le rythme des images qui se succèdent est obsédant, rapide, hypnotique. Alioth se réveille d'un bond tout en sueur, son esprit ne peut plus supporter cette frénésie d'images, il halète, il a soif, il est épuisé ! Un poids d'une tonne est sur ses épaules. Il respire méthodiquement pour que son cœur ne bondisse pas hors de sa poitrine, il a une locomotive à plein régime dans sa cage thoracique. Il lui semble que ses os font caisse de résonance à ce rythme endiablé.
en:
Le rythme des images qui se succèdent est obsédant, rapide, hypnotique. Alioth se réveille d'un bond tout en sueur, son esprit ne peut plus supporter cette frénésie d'images, il halète, il a soif, il est épuisé ! Un poids d'une tonne est sur ses épaules. Il respire méthodiquement pour que son cœur ne bondisse pas hors de sa poitrine, il a une locomotive à plein régime dans sa cage thoracique. Il lui semble que ses os font caisse de résonance à ce rythme endiablé.
Lignes 107-108 Modifiées:
— C'est excellent tout ça, j'espère vous voir sur scène !
en:
— C'est excellent tout ça, j'espère vous voir sur scène ! répond Alioth, admiratif de ces réflexions sur leur parcours.
Lignes 122-123 ajoutées:
dimanche 23-mars-2014
par Kisqo -
Lignes 1-73 Modifiées:
7septembre 2013
5h00 Samedi.
Le journal paraît. Alioth est au pied de la boîte aux lettres. Il est au comble du trac : va-t-elle paraître, quelle impression va-t-elle faire ? Comment les lecteurs la jugeront-ils ?
Pour calmer son appréhension, il fredonne une chanson
— 5 heures du mat' j'ai des frissons…
Il regarde sa montre
— Nous sommes Samedi, cela va laisser le temps aux lecteurs de se décider. S'ils me répondent, ils enverront leur lettre Lundi. Dès Mardi, j'aurais des réponses. Mercredi aussi. Jeudi dernier délai. Je saurais si j'ai assez de réponse ou si j'en ai trop !
Il lève les yeux au ciel
— Protégez-moi du trop !
Le porteur de journaux, refuse de lui donner le journal. Il l'engouffre dans la boîte aux lettres ! Stupeur ! Comment ose-t-il cet… abruti !
— On m'la d'jà fait, si c'est bien votre boîte, vous avez la clé !
Interloqué, Alioth n'avait pas prévu ça. Il court vers la maison, décroche les clés, fonce vers la boîte, prend le journal, retourne à la maison… Il ferme la porte.
Appuyé contre le mur de l'entrée, son cœur bât la chamade, l'inquiétude l'étreint. Puis, l'image de quelqu'un lui fauchant son journal, justement aujourd'hui, lui traverse l'esprit. Il remercie cet employé dévoué qui protège sa précieuse lecture du matin. Alioth philosophe.
— Toute chose a une profondeur et une résonance insoupçonnées.
Alioth contemple religieusement le journal, va à son bureau. Le chat intrigué de cette humeur "très" matinale, le suit à bonne distance. Il l'observe, cherchant à détecter cette nouveauté dans ses habitudes si… habituelles, voire rituelles.
Alioth feuillette religieusement les pages : elle est là (voir fig. 2).
En bonne place ! Elle saute aux yeux.
http://www.axaence.fr/uploads/ImageSite/H-006-annonce_journal.gif
Alioth décrypte son ressenti
— Si j'étais un lambda : je la trouverai sérieuse, je lui ferais peut-être confiance.
Une autre relecture.
— Assez pour répondre ? Difficile à dire. Mais c'est court, rien d'ostentatoire, pas prétentieux, pas aguicheur, pas arnaqueur.
Alioth semble satisfait et rassuré.
— Allez ! Le sort en est jeté. Le destin fera le reste.
Ce qui compte aussi, c'est qu'il n'a pas rêvé. Rien d'autre que le sommeil du juste. L'angoisse qui l'a étreint la veille s'est envolée. Ne reste que le désir d'une nouvelle aventure à découvrir, bribe par bribe, étape par étape.
Alioth n'a pas envie d'aller se recoucher. Il a une montée d'adrénaline propice à l'action.
— P'tit déj, un peu d'exercice, un peu d'écriture et je téléphonerai à Varm. Va falloir m'occuper pendant trois jours pour ne pas devenir fou à tourner en rond. Le mieux est de préparer cette séance.
Alioth se dirige vers le couloir. Le chat lui fonce entre les jambes et s'arrête devant la pièce qui est dédiée à ces séances. Il miaule, ronronne, se met debout sur ses pattes et fait ses griffes sur le bois.
Alioth s'arrête au milieu du couloir, surpris… un peu fier aussi de l'osmose qu'il y a entre eux. Ou alors…
— Il sait déjà ?
A-t-il tout compris avec son instinct de chat ? Alioth s'adresse à Salomon
— Ca t'intéresse, mon gars ?
— Sang de chat noir, de sorcière, ne saurait mentir… dit-il en plaisantant, sur un ton incantatoire.
Depuis la salle, la voix de Bavard retentit.
— Au boulooot ! Au boulooot ! Et moooiii, bande de saligoooooo !
Alioth déverrouille la porte, entre, ouvre les persiennes, laisse les fenêtres béantes pour aérer cette pièce. Il nettoie le perchoir de Bavard, met des graines, de l'eau et va le chercher pour qu'il arrête de vociférer son envie d'être en leur compagnie. Il l'installe. Bavard sautille et bat des ailes.
en:
8 septembre 2013
2h00 Dimanche.
Alioth rêve. Une voix d'homme plaintive.
— Rosa, je veux ma Rosa… Je ne t'ai pas abandonnée. Viens me chercher !
Puis une voix de jeune femme.
— Suivez-moi, je vais vous aider.
Et le chœur murmure.
— Attention à l'anniversaire…
Le rythme des images qui se succèdent est obsédant, rapide, hypnotique. Alioth se réveille d'un bond tout en sueur, son esprit ne peut plus supporter cette frénésie d'images, il halète, il a soif, il est épuisé ! Un poids d'une tonne est sur ses épaules. Il respire méthodiquement pour que son cœur ne bondisse pas hors de sa poitrine, il a une locomotive à plein régime dans sa cage thoracique. Il lui semble que ses os font caisse de résonance à ce rythme endiablé.
— Vite prendre des notes.
Alioth cherche sur la table de nuit.
— Où est mon cahier ?
Il se souvient qu'il l'a laissé sur son bureau.
— Bougre d'andouille s'admoneste-t-il.
Il se lève péniblement. Voulant atteindre l'interrupteur à l'entrée de sa chambre, il se cogne le petit doigt de pied, sur le chambranle tout en appuyant sur le bouton.
— Wahouhhh !
De douleur, il saute à cloche-pied jusqu'à son bureau.
Salomon toujours apte à se réveiller rapidement, l'observe. Alioth est tout nu, ses attributs masculins sautille allègement au rythme de ses sautillements.
— Un nouveau jeu ?
Le chat est à l'affût, mais trop tard, Alioth s'est assis à son bureau. Les jurons qu'il prononce sous le coup de la douleur ne seront pas répétés ici, de telle grossièreté ne sont même pas à mettre dans les oreilles de Salomon. Mais oups ! Bavard a de la mémoire, mais il ne répète que :
— Putain de sarrazzzinnnnn !
Pour terminer par son expression favorite.
Lignes 48-72 Modifiées:
Salomon, tout en se nettoyant, le regarde et l'ignore tel un seigneur.
La pièce surprend de prime abord : elle est octogonale, la moquette y est vert bronze avec un pentacle blanc : une étoile à cinq branches entourée d'un cercle, figure de protection bien connue. Au centre, trône une table qui elle n'est pas ronde, ni ovale, mais longue aux extrémités en demi-cercle. Alioth défait le drap blanc qui la recouvrait pour l'épousseter à l'une des deux fenêtres. La table doit être ronde dans sa forme initiale, des rallonges, quatre au total, ont été insérées en son ventre. Pratique pour s'adapter au nombre de personnes présentes. Le bois de cette table est verni, le plateau également, il n'y a pratiquement pas d'interstice entre chaque élément. (voir en annexe la disposition de cette pièce).
A l'extérieur du cercle, dans l'alignement de la table, deux meubles hauts. Certainement pour contenir tout ce qui est utile à l'exercice du spiritisme dans cette pièce. Sur quatre autres côtés, des photographies encadrées : Allan Kardec (Sud-Ouest), Victor-Hugo (Nord-Ouest), Théophile Gautier (Nord-Est) et Arthur Conan Doyle (Sud-Est). Allan Kardec était le maître du spiritisme et les autres en ont été de fervents adeptes. Au-dessus de chaque tableau, deux bougeoirs à douze emplacements chacun.
Il sort du meuble côté Ouest, deux coupelles, du sel et une bouteille d'eau. Ensuite les bougies, nombreuses. Il commence à les placer en montant sur un escabeau. Les chaises ne sont pas dans cette pièce, Alioth les apportera plus tard, au nombre qui sera nécessaire.
Son corps lui rappelle le côté terrestre : il a faim. Alioth regarde sa montre.
— Déjà 13 heures. Il me manque les huiles essentielles et l'encens. Je déjeune et ensuite mes petites emplettes.
Alioth s'apprête à sortir.
— Salomon, en cuisine ! Bavard acceptes-tu mon bras ?
Tout en battant des ailes, Bavard grimpe sur le bras tendu d'Alioth.
— Gymmmmmaaaastique ! Biiiiibiiiii !
14h00.
Il n'y a pas de magasin dédié au spiritisme sur Le Havre. Habituellement, Alioth va à Paris pour cette thématique. Pour l'encens, il se rend dans la boutique Ethno-Shop, rue de Paris près du Volcan. Il n'y trouvera pas d'encens de purification, mais s'il trouve de la myrrhe, du romarin et du camphre, cela devrait faire l'affaire. Pour les huiles essentielles, il lui faut : lotus, lavande, bois de santal, lilas, romarin. Sinon, un petit tour en pharmacie devrait lui permettre de compléter ce qui lui manque. Et au pire, il commandera sur internet. Le colis arrivera forcément à temps. La séance ne se fera pas avant une semaine. Alioth commente lui-même ses achats.
— …et ne pas oublier de la cire liquide d'abeille, de l'huile d'amande douce. Après tout ça, je rentre… Un bain, un livre et je serais fin près pour le déjeuner de demain.
en:
Tout cela concomitamment avec Alioth qui d'une main se touche le quintus et de l'autre attrape son carnet de notes et son crayon.
Salomon miaule d'impatience, il veut grimper sur les genoux d'Alioth qui tente de l'en empêcher avec un :
— NON ! très ferme.
Salomon est trop excité, il veut jouer ! Alioth pousse un :
— STOP ! Je veux du silence !
Pour lui, le stress de sa vision, le mal de chien que lui inflige son orteil, les deux joyeux drilles qui lui vrillent les oreilles, c'est trop ! Il aspire à une concentration qui lui permette de coucher sur le papier ce dont il se souvient, le plus vite possible et surtout retrouver la chaleur bienveillante de son lit.
Il écrit sans relire tant il est excédé de sa maladresse. Ce n'est pas contre ses tendres compagnons qu'il aurait dû crier mais contre sa bêtise de ne pas avoir allumer sa lampe de chevet et surtout, s'il remonte les évènements, de ne pas avoir mis son carnet à l'endroit habituel, avant le coucher.
La douleur est moins forte, il ne boitille qu'un peu. Il avale tout de même un médicament, histoire de ne pas avoir à se relever et surtout pour ne pas se laisser envahir par la douleur
— Il faut que le sommeil vienne vite pour que je retrouve ma sérénité. Comment j'ai fait pour me souvenir du nom de mes doigts de pied ?
Et il les énumère comme s'il comptait les moutons.
— hallux, secundus, tertius, quartus, quintus.
Alioth le bienheureux s'est endormi.
8h00.
Alioth se lève de bonne humeur. Il éprouve encore une petite douleur mais rien de comparable à celle de cette nuit. Il n'a que peu de temps pour se préparer et se rendre au déjeuner prévu chez Varmusse avec quelques amis. Il doit faire la connaissance de deux personnages haut en couleur : des clowns parisiens qui de temps en temps rendent visite à sa belle région, la Normandie.
Varmusse est un épicurien et sa table est toujours pleine de découverte, pleine de nouveaux produits. Il aurait pu devenir un chef étoilé si sa vocation n'était pas les sciences occultes et leur vulgarisation dans un petit journal qu'il avait créé avec les parents d'Alioth. C'est ce genre de dimanche qu'apprécie Alioth. L'amitié y est intense et la vie pleine de saveurs.
Arrivé chez Varmusse, Alioth est accueilli avec chaleur. L'apéritif (sans alcool) coule à flot, les cocktails de fruits qu'invente Varmusse sont vraiment excellents. Le préféré d'Alioth est pomme-concombre avec un soupçon d'anis étoilé. Après lui avoir tendu son verre, Varmusse retourne en cuisine et laisse Alioth avec ses invités. Pierre et Sandrine, deux amis de longue date, se sont récemment mis en couple. Les deux autres personnes sont Bob et James, les deux clowns lui semblent très sympathiques. Alioth désire en savoir plus sur eux.
— Vos noms sont d'origine américaine ?
Les deux jeunes gens se regardent et paraissent s'amuser de la question.
— Nous sommes du Neuf Trois, nos véritables prénoms sont Omar et Fred… C'était déjà pris ! C'est d'ailleurs cette similitude qui nous a rapproché. Indique Bob.
James donne plus de précisions.
— Nous ne pouvions pas rivaliser, mais nous sommes dans le même cas de figure un noir ami avec un blanc… Nous avons soigneusement cherché des prénoms qui conviennent à nos scénarios : le clown blanc et l'auguste.
James fait une pose et reprend la parole.
— Moi, de peau noire, je suis le clown blanc, pour le sérieux ancestral de ce personnage, nous avons retenu le prénom de James. Ce prénom accentue le sérieux de mon rôle, interdit de se moquer du clown blanc.
— Pour moi, qui suit l'auguste…
il met la main dans sa poche, en ressort un nez rouge, et s'en travestit.
— …le prénom de Bob nous a semblé sympathique et pouvant être moqué, être l'objet de farce ou paraître gauche, maladroit, incompétent. Un prénom à une syllabe était intéressant car il peut être dit d'un ton cinglant : BOB ! Ou encore d'un ton mielleux : Booooooob, et même condescendant : Bauuuuub .
— Et le mien : James, peut être facilement prononcé à l'anglaise : Jaiaiaimes, ou encore bêlé Jê-ê-ê-ê-êmes. Nous avons testé plusieurs prénoms lors de jeux de scène pour retenir ceux qui collaient le mieux à nos personnages. Et la mayonnaise a bien pris, le duo fonctionne bien, les prénoms aussi. Nous sommes pas mal demandés, les contrats commencent à affluer.
— C'est excellent tout ça, j'espère vous voir sur scène !
Alioth se tourne vers Pierre et Sandrine.
— Et tous les deux, comment va votre nouvelle vie de tourtereaux ?
— Idyllique jusqu'à ces derniers jours. Sandrine s'occupe depuis peu d'une tante dont le mari vient de se tuer en voiture en des circonstances exceptionnelles. Nous l'entourons autant que nous le pouvons, elle est inconsolable. Nous lui avons parlé de toi, il est possible qu'elle te contacte, dit Pierre.
Sandrine pousse un grand soupir de tristesse.
— Je me fais du souci pour elle, ils formaient un couple très uni.
Varmusse vient interrompre cet aparté pour leur demander de passer à table.
Le déjeuner fut excellent, Alioth pensait de temps en temps à son rêve de la nuit, mais il avait encore du temps avant de s'y plonger plus sérieusement. L'atmosphère était à la détente et il en profitait : Carpe Diem.
dimanche 23-mars-2014
par Kisqo -
Lignes 101-102 ajoutées:
dimanche 23-mars-2014
par Kisqo -
dimanche 23-mars-2014
par Kisqo -
Lignes 1-60 Modifiées:
8 septembre 2013
2h00.
Dimanche.
Alioth rêve. Une voix d'homme plaintive.
— Rosa, je veux ma Rosa… Je ne t'ai pas abandonnée. Viens me chercher !
Puis une voix de jeune femme.
— Suivez-moi, je vais vous aider.
Et le chœur murmure.
— Attention à l'anniversaire…
Le rythme des images qui se succèdent est obsédant, rapide, hypnotique. Alioth se réveille d'un bond tout en sueur, son esprit ne peut plus supporter cette frénésie d'images, il halète, il a soif, il est épuisé ! Un poids d'une tonne est sur ses épaules. Il respire méthodiquement pour que son cœur ne bondisse pas hors de sa poitrine, il a une locomotive à plein régime dans sa cage thoracique. Il lui semble que ses os font caisse de résonance à ce rythme endiablé.
— Vite prendre des notes.
Alioth cherche sur la table de nuit.
— Où est mon cahier ?
Il se souvient qu'il l'a laissé sur son bureau.
— Bougre d'andouille s'admoneste-t-il.
Il se lève péniblement. Voulant atteindre l'interrupteur à l'entrée de sa chambre, il se cogne le petit doigt de pied, sur le chambranle tout en appuyant sur le bouton.
— Wahouhhh !
De douleur, il saute à cloche-pied jusqu'à son bureau.
Salomon toujours apte à se réveiller rapidement, l'observe. Alioth est tout nu, ses attributs masculins sautille allègement au rythme de ses sautillements.
— Un nouveau jeu ?
Le chat est à l'affût, mais trop tard, Alioth s'est assis à son bureau. Les jurons qu'il prononce sous le coup de la douleur ne seront pas répétés ici, de telle grossièreté ne sont même pas à mettre dans les oreilles de Salomon. Mais oups ! Bavard a de la mémoire, mais il ne répète que :
— Putain de sarrazzzinnnnn !
Pour terminer par son expression favorite.
— Chat noaaaarrr… Baazaaaaard…
Tout cela concomitamment avec Alioth qui d'une main se touche le quintus et de l'autre attrape son carnet de notes et son crayon.
Salomon miaule d'impatience, il veut grimper sur les genoux d'Alioth qui tente de l'en empêcher avec un :
— NON ! très ferme.
Salomon est trop excité, il veut jouer ! Alioth pousse un :
— STOP ! Je veux du silence !
Pour lui, le stress de sa vision, le mal de chien que lui inflige son orteil, les deux joyeux drilles qui lui vrillent les oreilles, c'est trop ! Il aspire à une concentration qui lui permette de coucher sur le papier ce dont il se souvient, le plus vite possible et surtout retrouver la chaleur bienveillante de son lit.
Il écrit sans relire tant il est excédé de sa maladresse. Ce n'est pas contre ses tendres compagnons qu'il aurait dû crier mais contre sa bêtise de ne pas avoir allumer sa lampe de chevet et surtout, s'il remonte les évènements, de ne pas avoir mis son carnet à l'endroit habituel, avant le coucher.
La douleur est moins forte, il ne boitille qu'un peu. Il avale tout de même un médicament, histoire de ne pas avoir à se relever et surtout pour ne pas se laisser envahir par la douleur
— Il faut que le sommeil vienne vite pour que je retrouve ma sérénité. Comment j'ai fait pour me souvenir du nom de mes doigts de pied ?
Et il les énumère comme s'il comptait les moutons.
— hallux, secundus, tertius, quartus, quintus.
Alioth le bienheureux s'est endormi.
8h00.
Alioth se lève de bonne humeur. Il éprouve encore une petite douleur mais rien de comparable à celle de cette nuit. Il n'a que peu de temps pour se préparer et se rendre au déjeuner prévu chez Varmusse avec quelques amis. Il doit faire la connaissance de deux personnages haut en couleur : des clowns parisiens qui de temps en temps rendent visite à sa belle région, la Normandie.
Varmusse est un épicurien et sa table est toujours pleine de découverte, pleine de nouveaux produits. Il aurait pu devenir un chef étoilé si sa vocation n'était pas les sciences occultes et leur vulgarisation dans un petit journal qu'il avait créé avec les parents d'Alioth. C'est ce genre de dimanche qu'apprécie Alioth. L'amitié y est intense et la vie pleine de saveurs.
Arrivé chez Varmusse, Alioth est accueilli avec chaleur. L'apéritif (sans alcool) coule à flot, les cocktails de fruits qu'invente Varmusse sont vraiment excellents. Le préféré d'Alioth est pomme-concombre avec un soupçon d'anis étoilé. Après lui avoir tendu son verre, Varmusse retourne en cuisine et laisse Alioth avec ses invités. Pierre et Sandrine, deux amis de longue date, se sont récemment mis en couple. Les deux autres personnes sont Bob et James, les deux clowns lui semblent très sympathiques. Alioth désire en savoir plus sur eux.
— Vos noms sont d'origine américaine ?
Les deux jeunes gens se regardent et paraissent s'amuser de la question.
— Nous sommes du Neuf Trois, nos véritables prénoms sont Omar et Fred… C'était déjà pris ! C'est d'ailleurs cette similitude qui nous a rapproché. Indique Bob.
James donne plus de précisions.
— Nous ne pouvions pas rivaliser, mais nous sommes dans le même cas de figure un noir ami avec un blanc… Nous avons soigneusement cherché des prénoms qui conviennent à nos scénarios : le clown blanc et l'auguste.
James fait une pose et reprend la parole.
— Moi, de peau noire, je suis le clown blanc, pour le sérieux ancestral de ce personnage, nous avons retenu le prénom de James. Ce prénom accentue le sérieux de mon rôle, interdit de se moquer du clown blanc.
— Pour moi, qui suit l'auguste…
il met la main dans sa poche, en ressort un nez rouge, et s'en travestit.
— …le prénom de Bob nous a semblé sympathique et pouvant être moqué, être l'objet de farce ou paraître gauche, maladroit, incompétent. Un prénom à une syllabe était intéressant car il peut être dit d'un ton cinglant : BOB ! Ou encore d'un ton mielleux : Booooooob, et même condescendant : Bauuuuub .
— Et le mien : James, peut être facilement prononcé à l'anglaise : Jaiaiaimes, ou encore bêlé Jê-ê-ê-ê-êmes. Nous avons testé plusieurs prénoms lors de jeux de scène pour retenir ceux qui collaient le mieux à nos personnages. Et la mayonnaise a bien pris, le duo fonctionne bien, les prénoms aussi. Nous sommes pas mal demandés, les contrats commencent à affluer.
— C'est excellent tout ça, j'espère vous voir sur scène !
Alioth se tourne vers Pierre et Sandrine.
— Et tous les deux, comment va votre nouvelle vie de tourtereaux ?
— Idyllique jusqu'à ces derniers jours. Sandrine s'occupe depuis peu d'une tante dont le mari vient de se tuer en voiture en des circonstances exceptionnelles. Nous l'entourons autant que nous le pouvons, elle est inconsolable. Nous lui avons parlé de toi, il est possible qu'elle te contacte, dit Pierre.
Sandrine pousse un grand soupir de tristesse.
— Je me fais du souci pour elle, ils formaient un couple très uni.
Varmusse vient interrompre cet aparté pour leur demander de passer à table.
Le déjeuner fut excellent, Alioth pensait de temps en temps à son rêve de la nuit, mais il avait encore du temps avant de s'y plonger plus sérieusement. L'atmosphère était à la détente et il en profitait : Carpe Diem.
en:
7septembre 2013
5h00 Samedi.
Le journal paraît. Alioth est au pied de la boîte aux lettres. Il est au comble du trac : va-t-elle paraître, quelle impression va-t-elle faire ? Comment les lecteurs la jugeront-ils ?
Pour calmer son appréhension, il fredonne une chanson
— 5 heures du mat' j'ai des frissons…
Il regarde sa montre
— Nous sommes Samedi, cela va laisser le temps aux lecteurs de se décider. S'ils me répondent, ils enverront leur lettre Lundi. Dès Mardi, j'aurais des réponses. Mercredi aussi. Jeudi dernier délai. Je saurais si j'ai assez de réponse ou si j'en ai trop !
Il lève les yeux au ciel
— Protégez-moi du trop !
Le porteur de journaux, refuse de lui donner le journal. Il l'engouffre dans la boîte aux lettres ! Stupeur ! Comment ose-t-il cet… abruti !
— On m'la d'jà fait, si c'est bien votre boîte, vous avez la clé !
Interloqué, Alioth n'avait pas prévu ça. Il court vers la maison, décroche les clés, fonce vers la boîte, prend le journal, retourne à la maison… Il ferme la porte.
Appuyé contre le mur de l'entrée, son cœur bât la chamade, l'inquiétude l'étreint. Puis, l'image de quelqu'un lui fauchant son journal, justement aujourd'hui, lui traverse l'esprit. Il remercie cet employé dévoué qui protège sa précieuse lecture du matin. Alioth philosophe.
— Toute chose a une profondeur et une résonance insoupçonnées.
Alioth contemple religieusement le journal, va à son bureau. Le chat intrigué de cette humeur "très" matinale, le suit à bonne distance. Il l'observe, cherchant à détecter cette nouveauté dans ses habitudes si… habituelles, voire rituelles.
Alioth feuillette religieusement les pages : elle est là (voir fig. 2).
En bonne place ! Elle saute aux yeux.
http://www.axaence.fr/uploads/ImageSite/H-006-annonce_journal.gif
Alioth décrypte son ressenti
— Si j'étais un lambda : je la trouverai sérieuse, je lui ferais peut-être confiance.
Une autre relecture.
— Assez pour répondre ? Difficile à dire. Mais c'est court, rien d'ostentatoire, pas prétentieux, pas aguicheur, pas arnaqueur.
Alioth semble satisfait et rassuré.
— Allez ! Le sort en est jeté. Le destin fera le reste.
Ce qui compte aussi, c'est qu'il n'a pas rêvé. Rien d'autre que le sommeil du juste. L'angoisse qui l'a étreint la veille s'est envolée. Ne reste que le désir d'une nouvelle aventure à découvrir, bribe par bribe, étape par étape.
Alioth n'a pas envie d'aller se recoucher. Il a une montée d'adrénaline propice à l'action.
— P'tit déj, un peu d'exercice, un peu d'écriture et je téléphonerai à Varm. Va falloir m'occuper pendant trois jours pour ne pas devenir fou à tourner en rond. Le mieux est de préparer cette séance.
Alioth se dirige vers le couloir. Le chat lui fonce entre les jambes et s'arrête devant la pièce qui est dédiée à ces séances. Il miaule, ronronne, se met debout sur ses pattes et fait ses griffes sur le bois.
Alioth s'arrête au milieu du couloir, surpris… un peu fier aussi de l'osmose qu'il y a entre eux. Ou alors…
— Il sait déjà ?
A-t-il tout compris avec son instinct de chat ? Alioth s'adresse à Salomon
— Ca t'intéresse, mon gars ?
— Sang de chat noir, de sorcière, ne saurait mentir… dit-il en plaisantant, sur un ton incantatoire.
Depuis la salle, la voix de Bavard retentit.
— Au boulooot ! Au boulooot ! Et moooiii, bande de saligoooooo !
Alioth déverrouille la porte, entre, ouvre les persiennes, laisse les fenêtres béantes pour aérer cette pièce. Il nettoie le perchoir de Bavard, met des graines, de l'eau et va le chercher pour qu'il arrête de vociférer son envie d'être en leur compagnie. Il l'installe. Bavard sautille et bat des ailes.
— Chat noaaaarrr… Baazaaaaard…
Salomon, tout en se nettoyant, le regarde et l'ignore tel un seigneur.
La pièce surprend de prime abord : elle est octogonale, la moquette y est vert bronze avec un pentacle blanc : une étoile à cinq branches entourée d'un cercle, figure de protection bien connue. Au centre, trône une table qui elle n'est pas ronde, ni ovale, mais longue aux extrémités en demi-cercle. Alioth défait le drap blanc qui la recouvrait pour l'épousseter à l'une des deux fenêtres. La table doit être ronde dans sa forme initiale, des rallonges, quatre au total, ont été insérées en son ventre. Pratique pour s'adapter au nombre de personnes présentes. Le bois de cette table est verni, le plateau également, il n'y a pratiquement pas d'interstice entre chaque élément. (voir en annexe la disposition de cette pièce).
A l'extérieur du cercle, dans l'alignement de la table, deux meubles hauts. Certainement pour contenir tout ce qui est utile à l'exercice du spiritisme dans cette pièce. Sur quatre autres côtés, des photographies encadrées : Allan Kardec (Sud-Ouest), Victor-Hugo (Nord-Ouest), Théophile Gautier (Nord-Est) et Arthur Conan Doyle (Sud-Est). Allan Kardec était le maître du spiritisme et les autres en ont été de fervents adeptes. Au-dessus de chaque tableau, deux bougeoirs à douze emplacements chacun.
Il sort du meuble côté Ouest, deux coupelles, du sel et une bouteille d'eau. Ensuite les bougies, nombreuses. Il commence à les placer en montant sur un escabeau. Les chaises ne sont pas dans cette pièce, Alioth les apportera plus tard, au nombre qui sera nécessaire.
Son corps lui rappelle le côté terrestre : il a faim. Alioth regarde sa montre.
— Déjà 13 heures. Il me manque les huiles essentielles et l'encens. Je déjeune et ensuite mes petites emplettes.
Alioth s'apprête à sortir.
— Salomon, en cuisine ! Bavard acceptes-tu mon bras ?
Tout en battant des ailes, Bavard grimpe sur le bras tendu d'Alioth.
— Gymmmmmaaaastique ! Biiiiibiiiii !
14h00.
Il n'y a pas de magasin dédié au spiritisme sur Le Havre. Habituellement, Alioth va à Paris pour cette thématique. Pour l'encens, il se rend dans la boutique Ethno-Shop, rue de Paris près du Volcan. Il n'y trouvera pas d'encens de purification, mais s'il trouve de la myrrhe, du romarin et du camphre, cela devrait faire l'affaire. Pour les huiles essentielles, il lui faut : lotus, lavande, bois de santal, lilas, romarin. Sinon, un petit tour en pharmacie devrait lui permettre de compléter ce qui lui manque. Et au pire, il commandera sur internet. Le colis arrivera forcément à temps. La séance ne se fera pas avant une semaine. Alioth commente lui-même ses achats.
— …et ne pas oublier de la cire liquide d'abeille, de l'huile d'amande douce. Après tout ça, je rentre… Un bain, un livre et je serais fin près pour le déjeuner de demain.
dimanche 23-mars-2014
par Kisqo -
Lignes 1-60 ajoutées:
8 septembre 2013
2h00.
Dimanche.
Alioth rêve. Une voix d'homme plaintive.
— Rosa, je veux ma Rosa… Je ne t'ai pas abandonnée. Viens me chercher !
Puis une voix de jeune femme.
— Suivez-moi, je vais vous aider.
Et le chœur murmure.
— Attention à l'anniversaire…
Le rythme des images qui se succèdent est obsédant, rapide, hypnotique. Alioth se réveille d'un bond tout en sueur, son esprit ne peut plus supporter cette frénésie d'images, il halète, il a soif, il est épuisé ! Un poids d'une tonne est sur ses épaules. Il respire méthodiquement pour que son cœur ne bondisse pas hors de sa poitrine, il a une locomotive à plein régime dans sa cage thoracique. Il lui semble que ses os font caisse de résonance à ce rythme endiablé.
— Vite prendre des notes.
Alioth cherche sur la table de nuit.
— Où est mon cahier ?
Il se souvient qu'il l'a laissé sur son bureau.
— Bougre d'andouille s'admoneste-t-il.
Il se lève péniblement. Voulant atteindre l'interrupteur à l'entrée de sa chambre, il se cogne le petit doigt de pied, sur le chambranle tout en appuyant sur le bouton.
— Wahouhhh !
De douleur, il saute à cloche-pied jusqu'à son bureau.
Salomon toujours apte à se réveiller rapidement, l'observe. Alioth est tout nu, ses attributs masculins sautille allègement au rythme de ses sautillements.
— Un nouveau jeu ?
Le chat est à l'affût, mais trop tard, Alioth s'est assis à son bureau. Les jurons qu'il prononce sous le coup de la douleur ne seront pas répétés ici, de telle grossièreté ne sont même pas à mettre dans les oreilles de Salomon. Mais oups ! Bavard a de la mémoire, mais il ne répète que :
— Putain de sarrazzzinnnnn !
Pour terminer par son expression favorite.
— Chat noaaaarrr… Baazaaaaard…
Tout cela concomitamment avec Alioth qui d'une main se touche le quintus et de l'autre attrape son carnet de notes et son crayon.
Salomon miaule d'impatience, il veut grimper sur les genoux d'Alioth qui tente de l'en empêcher avec un :
— NON ! très ferme.
Salomon est trop excité, il veut jouer ! Alioth pousse un :
— STOP ! Je veux du silence !
Pour lui, le stress de sa vision, le mal de chien que lui inflige son orteil, les deux joyeux drilles qui lui vrillent les oreilles, c'est trop ! Il aspire à une concentration qui lui permette de coucher sur le papier ce dont il se souvient, le plus vite possible et surtout retrouver la chaleur bienveillante de son lit.
Il écrit sans relire tant il est excédé de sa maladresse. Ce n'est pas contre ses tendres compagnons qu'il aurait dû crier mais contre sa bêtise de ne pas avoir allumer sa lampe de chevet et surtout, s'il remonte les évènements, de ne pas avoir mis son carnet à l'endroit habituel, avant le coucher.
La douleur est moins forte, il ne boitille qu'un peu. Il avale tout de même un médicament, histoire de ne pas avoir à se relever et surtout pour ne pas se laisser envahir par la douleur
— Il faut que le sommeil vienne vite pour que je retrouve ma sérénité. Comment j'ai fait pour me souvenir du nom de mes doigts de pied ?
Et il les énumère comme s'il comptait les moutons.
— hallux, secundus, tertius, quartus, quintus.
Alioth le bienheureux s'est endormi.
8h00.
Alioth se lève de bonne humeur. Il éprouve encore une petite douleur mais rien de comparable à celle de cette nuit. Il n'a que peu de temps pour se préparer et se rendre au déjeuner prévu chez Varmusse avec quelques amis. Il doit faire la connaissance de deux personnages haut en couleur : des clowns parisiens qui de temps en temps rendent visite à sa belle région, la Normandie.
Varmusse est un épicurien et sa table est toujours pleine de découverte, pleine de nouveaux produits. Il aurait pu devenir un chef étoilé si sa vocation n'était pas les sciences occultes et leur vulgarisation dans un petit journal qu'il avait créé avec les parents d'Alioth. C'est ce genre de dimanche qu'apprécie Alioth. L'amitié y est intense et la vie pleine de saveurs.
Arrivé chez Varmusse, Alioth est accueilli avec chaleur. L'apéritif (sans alcool) coule à flot, les cocktails de fruits qu'invente Varmusse sont vraiment excellents. Le préféré d'Alioth est pomme-concombre avec un soupçon d'anis étoilé. Après lui avoir tendu son verre, Varmusse retourne en cuisine et laisse Alioth avec ses invités. Pierre et Sandrine, deux amis de longue date, se sont récemment mis en couple. Les deux autres personnes sont Bob et James, les deux clowns lui semblent très sympathiques. Alioth désire en savoir plus sur eux.
— Vos noms sont d'origine américaine ?
Les deux jeunes gens se regardent et paraissent s'amuser de la question.
— Nous sommes du Neuf Trois, nos véritables prénoms sont Omar et Fred… C'était déjà pris ! C'est d'ailleurs cette similitude qui nous a rapproché. Indique Bob.
James donne plus de précisions.
— Nous ne pouvions pas rivaliser, mais nous sommes dans le même cas de figure un noir ami avec un blanc… Nous avons soigneusement cherché des prénoms qui conviennent à nos scénarios : le clown blanc et l'auguste.
James fait une pose et reprend la parole.
— Moi, de peau noire, je suis le clown blanc, pour le sérieux ancestral de ce personnage, nous avons retenu le prénom de James. Ce prénom accentue le sérieux de mon rôle, interdit de se moquer du clown blanc.
— Pour moi, qui suit l'auguste…
il met la main dans sa poche, en ressort un nez rouge, et s'en travestit.
— …le prénom de Bob nous a semblé sympathique et pouvant être moqué, être l'objet de farce ou paraître gauche, maladroit, incompétent. Un prénom à une syllabe était intéressant car il peut être dit d'un ton cinglant : BOB ! Ou encore d'un ton mielleux : Booooooob, et même condescendant : Bauuuuub .
— Et le mien : James, peut être facilement prononcé à l'anglaise : Jaiaiaimes, ou encore bêlé Jê-ê-ê-ê-êmes. Nous avons testé plusieurs prénoms lors de jeux de scène pour retenir ceux qui collaient le mieux à nos personnages. Et la mayonnaise a bien pris, le duo fonctionne bien, les prénoms aussi. Nous sommes pas mal demandés, les contrats commencent à affluer.
— C'est excellent tout ça, j'espère vous voir sur scène !
Alioth se tourne vers Pierre et Sandrine.
— Et tous les deux, comment va votre nouvelle vie de tourtereaux ?
— Idyllique jusqu'à ces derniers jours. Sandrine s'occupe depuis peu d'une tante dont le mari vient de se tuer en voiture en des circonstances exceptionnelles. Nous l'entourons autant que nous le pouvons, elle est inconsolable. Nous lui avons parlé de toi, il est possible qu'elle te contacte, dit Pierre.
Sandrine pousse un grand soupir de tristesse.
— Je me fais du souci pour elle, ils formaient un couple très uni.
Varmusse vient interrompre cet aparté pour leur demander de passer à table.
Le déjeuner fut excellent, Alioth pensait de temps en temps à son rêve de la nuit, mais il avait encore du temps avant de s'y plonger plus sérieusement. L'atmosphère était à la détente et il en profitait : Carpe Diem.
|
|