Elle s’affiche sur le port avec ses craintes, crainte de déplaire, crainte de ne pas rencontrer l’âme sœur.
Mais ses atouts, l’avantage ne renaissent que pour quelques heures.
Ses robes, jupons, crinolines cachent une négligence peu flagrante au demeurant.
Négligence induite par sa solitude au bras de l’être non encore aimé, seulement entrevu.
Elle est en concurrence avec une femme à l’autre bras de cet être.
Elle perd son regard dans la foule des badauds comme si elle était dans l’attente d’embarquer sur un bateau qui l’emmènerait très loin du Havre, lourde de souvenirs brimés.
Et elle se perd dans les couleurs de l’après-midi qui touche à sa fin.
La réalité l’arrachera bientôt au rêve.
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